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mai
17
2015

Lisbonne, des plages muito quentes
17 mai 2015
par Léo Sabell

Lisbonne, des plages muito quentes
Plages gays de Lisbonne

Lisbonne. 13 heures. 30 °C à l’ombre. Mirador de São Pedro de Alcântara. La chaleur pique les yeux. Les ruelles pavées sont désertes. Devant moi, la ville tombe en pente douce vers le Tage. Si grand qu’on dirait la mer. J’ai trop chaud. Il faut que j’aille à la plage. Hier soir, je me suis rencardé dans les bars du Bairro Alto pour savoir où se trouvaient les plages gays dans le coin. Au final, on m’a indiqué trois spots caliente dans la région. J’ai décidé d’aller les explorer. Je ne sais pas pourquoi, j’ai de vieux standards dans la tête : « L’été s’ra chaud, l’été s’ra chaud, dans les tee-shirts, dans les maillots… »

Spot n° 1

Costa da Caparica, plage n° 19

C’est la plage gay la plus proche de Lisbonne, sur la rive sud du Tage. Sur la côte de Caparica s’étendent treize kilomètres de sable doré pour les familles, les surfers, les touristes, les homos...

Si on ne veut pas prendre le bus, les taxis vous y emmènent pour 15 €. Il faut traverser le pont du 25-Avril, qui ressemble au Golden Gate Bridge de San Francisco. En moins grand. On passe sous les bras grands ouverts de la statue du Cristo Rei qui ressemble au Christ du Corcovado à Rio de Janeiro. En moins grand.

Une fois traversées des banlieues un peu moches, on arrive sur une route qui longe les plages. Elles sont numérotées de 1 à 19. Comme toujours, les gays ont élu domicile sur la plus éloignée, la n° 19. Mais, on ne peut pas y accéder en taxi. Le mien m’arrête sur le parking à hauteur de la plage n° 17. Et après, il faut marcher. Ou attraper le petit train des plages qui dessert toute la côte.

La terrasse du bar et restaurant Casa da Praia, le dernier établissement de plage de ce côté, aligne déjà une sacrée brochette de beaux gosses. Je croise le regard de braise d’un véritable Ronaldo, brun, bronzé, ténébreux… « Sea, sex and sun… Le soleil au zénith…20 ans, 18… 17 ans à la limite… Je ressuscite ! » Il se désaltère avec ses potes. Je remonte vers la plage n° 19 en espérant qu’il va me suivre. Raté !

Leo Sabell TETU
Plage N°19 © Léo Sabell

Ici et là, des mecs  seuls, en couple, ou entre potes, bronzent tranquillement. Je me déshabille et réalise que mon slip de bain blanc avec une croix rouge est digne d’Alerte à Malibu. Tant pis ! Dans les dunes, des mecs à poil scrutent l’horizon comme des vigies qui surveillent l’ennemi. Ceux sur la plage matent ceux sur les dunes. Ça disparaît dans les buissons, ça réapparaît, ça se croise, ça se cherche… Je me lance.

Après une exploration des mœurs de la faune locale, je décide que rien n’est à mon goût. Quand soudain… Petit, râblé, peau cuivrée, slip de bain noir et lunettes assorties : un beau brun surgit devant moi. Je le suis dans sa promenade les pieds dans l’eau. « C’est l’amour à la plage… Aouh, cha, cha, cha ! Et mes yeux dans tes yeux… Aouh, aouh ! Baisers et coquillages. Aouh, cha, cha, cha ! Entre toi et l’eau bleue… »

Spot n° 2

Cabo da Roca, praia da Ursa

Pour se rendre sur la Riviera portugaise, location de voiture obligatoire. Je longe la côte jusqu’à Estoril, célèbre pour son casino, le plus grand d’Europe. Je passe la charmante station balnéaire de Cascais, ornée de palmiers, et je remonte vers le parc national de Sintra. Au bout de la route se trouve le cap du Rocher (Cabo da Roca) : le point le plus occidental d’Europe. En face, c’est New York ! Enfin, il y a quand même l’archipel des Açores au milieu.

Mais, pour l’instant, je cherche la praia (plage) da Ursa. Pour la trouver, il faut suivre un chemin de terre qui fait terriblement souffrir les amortisseurs de ma voiture de location. Je prie pour qu’on me restitue ma caution… J’arrive sur un parking improvisé où sont déjà garés d’autres véhicules. Impossible d’aller plus loin, c’est la dernière plateforme avant la falaise qui tombe à pic dans l’océan.

Le paysage est sublime. Des pitons rocheux semblent surgir de l’Atlantique. Je demande à un mec, en train d’enfiler des baskets près de sa voiture, où se trouve la plage. « À dix minutes en bas. Si tu veux descendre en tongs, oublie… » J’enfile à mon tour des chaussures plus adaptées et je le suis le long d’un sentier abrupt. Dix minutes de descente dans les rochers et me voilà sur une plage de rêve.

Leo Sabell TETU
Praia da Ursa © Léo Sabell

Une langue de sable doré entourée de falaises face à l’océan déchaîné. Il n’y a presque personne. Quelques mecs éparpillés, pour la plupart seuls, bronzent sur leur serviette. « Sur la plage abandonnée… Coquillage et crustacés… » Le mec que j’ai suivi me montre le rocher dans l’eau en face de nous et m’explique : « Avant qu’il ne tombe, ce rocher avait la forme d’une ourse. C’est pour ça que la plage s’appelle la plage de l’Ourse. » Moi, je croyais qu’Ursa ça voulait dire oursin en portugais…

Là, il me plante et se dirige vers la droite. Au bout, j’aperçois un va-et-vient de mecs nus qui semblent sortir d’une grotte. « Mes vêtements me pèsent d’une étrange façon. Et soudain, dans mon imagination… Je me vois caché, dans les rochers. Nu au soleil. Complètement nu au soleil… »

Spot N° 3

Sesimbra, plage naturiste de Meco

Ma dernière exploration des spots les plus chauds de la côte lisboète m’emmène sur la route de Meco, à quarante-cinq minutes au sud de Lisbonne. On m’a donné des indications précises : « Après la lagune d’Albufeira, prend la route d’Alfarim et tourne à gauche avant le village. Ensuite, tu bifurques sur le chemin ensablé, avant le camping. » C’est là que se trouve la plage naturiste la plus connue de la région.

Un véritable éden de sable fin bordé par une pinède ombragée. Je brûle d’impatience de la découvrir. « Tout nu, tout nu, on ne pense plus qu’aux safaris fesses parties. Bronzé, bronzé, on va traquer le bigorneau, quel boulot ! »

Le parking est carrément dans la pinède où, paraît-il, il y a pas mal d’action à la tombée de la nuit. Enfin, le reste du temps aussi. Un chemin descend en pente douce vers la plage, pas très large, qui est adossée à une falaise. Portugais, Allemands, Anglais, Espagnols, Français… On a l’embarras du choix.

Ma préférence va aux Lusitaniens et je repère deux beaux mâles langoureusement allongés l’un à côté de l’autre. Je les aborde. On discute tranquillement quand ils me proposent d’aller me baigner avec eux. L’eau de l’Atlantique est un peu froide, au début, mais on se réchauffe rapidement. « À pleines mains je prends tes hanches… Et tu cesses de faire la planche… Tiens voilà ton étalon… Qui enlève son pantalon… Et c’est avec émotion… Que je touche au fruit de la passion. »

Merci à Éric Charden, Serge Gainsbourg, Niagara, Brigitte Bardot, Carlos et Francky Vincent pour leur aide dans la réalisation
de ce reportage.

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