Elle fête ses 175 ans cette année, et c’est ici que commence la célèbre route 66. Barack Obama l’appelle « Home », et on dit d’elle que c’est un mini New York. Troisième ville des Etats-Unis par sa taille et capitale du Middle West, Chicago s’étire le long du lac Michigan. Et, sa skyline est presque aussi impressionnante que celle de Manhattan. Surtout, Chicago a quelque chose que New York lui envie : sa qualité de vie.
Certes, la ville est réputée pour être venteuse, voire glaciale en hiver. Mais, du printemps à l’automne, elle devient particulièrement agréable. Ses 24 kilomètres de plage, ses parcs et sa piste cyclable le long du lac ne désemplissent pas.
Renouveau urbain
Quand on l’aborde pour la première fois, on est immédiatement frappé par cette ligne de gratte-ciels qui surgissent soudainement au-dessus des grandes plaines du Middle West. Car, comme sa rivale New York, Chicago est une cité verticale. Et c’est elle qui a posé les bases de la construction des gratte-ciels, bien avant New York.
Aujourd’hui encore, elle compte quatre des plus hauts buildings au monde. Le plus emblématique de la ville, la Willis Tower, plus connue sous le nom de Sears Tower, avec ses 443 mètres de haut, est restée le plus haut building du monde jusqu’en 1998 quand il a été détrôné par les tours Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie. Cette tour noire et élancée et sa concurrente la John Hancock Tower, tout aussi noire mais moins élevée, délimitent le centre-ville de Chicago. Au 103ème étage de la Sears Tower, à 412 mètres de hauteur, Chicago révèle son anatomie de verre et d’acier. Pour les amateurs de sensations fortes, des cages transparentes se détachent de la façade de la tour et donnent le sentiment de marcher au dessus du vide.
Vue aérienne du sud de Chicago © City of Chicago
Depuis le pont d’obervation de la John Hancock Tower, on a vue plongeante sur le centre-ville d’un côté et sur la Gold Coast et ses plages de l’autre. Pour avoir un aperçu complet de la richesse architecturale de la ville, il faut effectuer une croisière thématique sur la rivière Chicago. Là, se succèdent les bâtiments de style et d’époques différents : le Jeweler’s Building, dans le style Renaissance européen des années 20, qui abritait le speakeasy d’Al Capone ou la Trump Tower, deuxième plus haut gratte-ciel de Chicago, achevée en 2009.
Paradoxalement, loin du centre-ville à Oak Park, un autre architecte de renom, Franck Loyd Wright, a réinventé l’horizontalité avec ses maisons prairies aux lignes basses qu’on peut aussi visiter. Et, comme toutes les constructions récentes d’envergure doivent être accompagnées d’une œuvre d’art contemporain, Chicago compte dans ses rues nombre de sculptures grandioses signée Calder, Chagall, Picasso…
Ces dix dernières années, l’ancien maire Richard M. Daley a réhabilité les rives du lac et le centre-ville où il a créé le Millenium Park qui recouvre désormais les anciennes voies de chemin de fer qui longeaient Michigan Avenue. Là aussi, on trouve des réalisations architecturales originales comme le pavillon Jay Pritzker et le BP Bridge de Frank Gehry, et d’étonnantes œuvres d’art contemporain comme The Crown Fountain.
Mais, la réalisation la plus incroyable est « La porte des nuages », d’Anish Kapoor, surnommée le haricot en raison de sa forme. Elle reflète admirablement la skyline de Chicago qui se détache à travers la végétation du parc. Car en plus d’avoir su réhabiliter sa ville, autrefois industrielle et sinistrée, le maire en a fait une des plus vertes des Etats-Unis.
Le premier quartier gay
Chicago est aussi une des villes les plus gay-friendly des Etats-Unis. L’épicentre de la vie gay se trouve dans le quartier de Boystown à 15 minutes en métro ou en taxi du centre-ville. Les commerces LGBT s’alignent tout le long de Halsted Street et de Broadway, entre Belmont et Addison. Le quartier est particulièrement facile à repérer car il arbore des piliers Art Déco aux couleurs du Rainbow Flag.
Plage gay de Chicago © Laurence Ogiela
Car Chicago a été la première ville américaine à reconnaître officiellement l’existence d’un quartier gay. C’est également la ville qui organise l’un des plus vieux festival de films gay et lesbiens, le Reeling Festival, qui a fêté ses 30 ans en novembre l’année dernière. Boystown et le quartier d’Andersonville, encore plus au nord, comptent également la plus forte concentration de propriétaires homosexuels aux Etats-Unis.
Andersonville a été le territoire de la communauté suédoise avant d’être envahie par les lesbiennes, bientôt suivies par les gays. « Andersonville est plus tranquille que Boystown », explique Benjamin Kelner, employé par l’Office de Tourisme de la ville et habitant du quartier. « On fait la fête à Boystown le samedi soir, et on brunche à Andersonville le dimanche matin. En plus, la plage gay n’est pas très loin au bout de Hollywood Street. » Prise d’assaut dès les beaux jours par une foule de beaux gosses, on s’y baigne dans les eaux un peu froides du lac Michigan avec la skyline chicagoane en toile de fond.
Photo principale © Laurence Ogiela
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